À Besançon, mon expérience de fleuriste débutante a sans doute été la plus difficile. C’était la 1ère année de mon Tour et ma 3e destination. J’étais dans une boutique qui avait son charme, mais que je trouvais très à l’ancienne, tant dans le style général que dans les styles de bouquets que l’on préparait à l’avance (roses, santini, germini, bulle d’eau).
Je n’étais pas pleine d’assurance, et c’était encore l’époque où quand il fallait faire un emballage devant un client, j’avais besoin d’être très concentrée.
Au bout de 3 semaines, les rapports se dégradent sérieusement avec ma patronne, agacée par mon organisation encore brouillon, et, peut-être (je le croyais du moins), mon manque de savoir-faire. Elle ne me laisse plus faire de bouquets (sur ce point je n’avais pas trop insisté, car son style de bouquet ne m’inspirait pas et je n’arrivais pas à les faire exactement comme elle voulait). Quant à la vente, elle m’explique : « Tu ne parles pas aux clients, tu ne peux pas être fleuriste ».
En tant que cliente, j’apprécie d’être bien accueillie, mais je déteste qu’un commerçant se sente obligé de me tenir la conversion en me parlant de la météo, juste parce qu’il estime qu’il ne faut pas de blanc ni de vide. J’avais certes besoin d’être concentrée, mais je n’avais pas non plus envie de reproduire ce schéma de commerçant à l’ancienne.
D'ordinaire, en vente, je passe pour une personne très avenante. Mais à partir de ce moment-là, à Besançon, je n’ai plus servi les clients.
Heureusement pour moi, c'était un de mes contrats très courts, et il ne me restait plus que 3 semaines...
En photo, deux bouquets que j'ai beaucoup aimé faire (pas très conventionnel pour le second), l'un en Bretagne, l'autre à Paris.
Comments