Parmi les décors exceptionnels que nous avons montés, il y eu un plafond de boules pour le porche d'un hôtel de Méribel.
Un plafond qui a demandé des heures et des heures de travail, à la manière d'un atelier d'artisanat d'art.
Il a d'abord fallu monter les attaches sur les boules. Oui, car les boules sont toutes empaquetées sans aucune attache, et il faut par ailleurs que les attaches soient très discrètes. Monter les attaches sur les boules, ça veut donc dire ouvrir et sortir chaque série de boules de leur emballage plastique, définir une sorte d'attache tout en choisissant la matière (ruban ? fil métallique ? fil à pèche ? cordelette ?) qui nous permettra d'être le plus rapide, fixer cette attache sur la boule par un fil (quel fil ? et par un nœud ? par un point de colle chaude ?), puis disposer les boules (de taille différente) dans des cartons.
Ça, c'était pour le travail de préparation à l'atelier. Je pensais naïvement que la technique d'attache serait déjà vérifiée et balisée avant de commencer, mais quelle ne fut pas ma surprise de voir que non, nous y avons été à tâtons, pour trouver le mode d'attache qui nous permettrait d'enchaîner le plus efficacement possible toute cette préparation... Nous avons d'abord choisi une sorte de fil collier doré, qui prolongeait discrètement la couleur dorée des boules. Il fallait ensuite attacher les bouts de ce fil collier (qu'il fallait donc découper en plein de petits bouts) sur l'accroche de la boule. Pour ça, nous n'avions pas de fil adéquat, et c'est finalement, sur ma proposition, un fil bouillon que j'avais dans mes affaires personnelles de fleuriste que nous avons utilisé pour créer les attaches de ces centaines et centaines de boules (le fil bouillon est un fil métallique brillant très très fin et très facile à manier, car s'enroulant sur lui-même en se fixant sans avoir besoin de faire de nœud).
Sur place, à trois reprises sur des sessions de 2-3 heures, nous avons été fixer, par équipe de deux à tour de rôle, toutes ces boules au plafond en bois. En extérieur donc, dans le froid (entre 0 et 5 degrés), parfois au soleil, parfois avec du vent, la tête en l'air et le coup tordu, l'agrafeuse murale à la main et collée au plafond.
Combien de boules avons-nous ainsi montées ? Je ne sais plus si c'est de l'ordre de 300, de 500 voire de 800 boules... Le résultat final était superbe ! En tous cas, le démontage a été bien plus rapide. Mi-janvier, nous sommes allées tout retirer, d'abord en tirant les fils pour faire tomber les boules que nous tenions dans une main, puis en enlever au ciseau ou au couteau toutes les agrafes restées au plafond. Quelques boules cassées tout de même, un bon coup de balai, et en 2 heures et demi, c'était fini !
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