Nous faisions la confection à partir du mercredi, car c'est entre le jeudi et le samedi que nous répartissions les livraisons. 2 à 3 tournées composées d'une petite dizaine de "récurrents", ces clients fixes à livrer chaque semaine.
Pour atteindre les hôtels et les chalets, il fallait descendre dans la vallée, passer plusieurs virages de montagne et monter jusqu'aux stations. Nous mettions en général 20 à 30 bonnes minutes de route. Une fois sur place, on devait d'abord retirer ou récupérer les compos de la semaine précédente, installer les nouvelles (selon la taille et le poids de chaque compo, ça pouvait nécessiter plusieurs allers-retours), laisser les bouquets de chambre dans un garage ou dans un local technique (les gouvernantes les installeront plus tard).
Comme chez les fleuristes en événementiel, c'est tout un savoir-faire à développer pour organiser les compos et les bouquets (toujours présentés dans un vase) dans le camion : les disposer d'abord dans des caisses, placer des tissus ou des papiers d'emballage entre ou autour. Le but : éviter que les contenants ne se touchent et s'entrechoquent, mais aussi, pour toutes les compositions hautes, qu'elles ne bougent et penchent. Imaginez, si au détour d'un virage, tout se cassait la figure ! Heureusement, grâce au soin que nous prenions à caler toutes les compos, ce dont j'étais bien satisfaite, ce scénario catastrophe n'est jamais arrivé...
En photo, quelques images de paysages au détour de ces livraisons.
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