Une chose générale, qui m’a surprise dès le début, c’est le stress qu’il y a dans beaucoup de boutiques.
Quand il y a tout le temps des clients et beaucoup de commandes à préparer (on est alors tout le temps dans l’urgence, et toute l’équipe se plaint que c’est trop) ; quand il n’y a pas assez de monde et que l’on ne fait pas le chiffre espéré (toute l’équipe se plaint que c’est trop calme, et se retrouve presque déprimée…).
On pourrait croire que c’est normal, que cela fait partie du commerce. Mais pour avoir vu plusieurs boutiques bien différentes, je réfute aujourd’hui cette pensée. Les aléas, oui, cela fait partie du commerce. La manière dont notre humeur varie, non, cela est propre la personnalité de chaque employeur et du fonctionnement de chaque équipe.
J’ai vu des boutiques indépendantes où l’employeur était tout le temps en train de mettre la pression, indépendamment du nombre de clients, comme s’il avait besoin que son équipe soit tout le temps dans le speed et l’hyperactivité pour être rassuré.
D’autres boutiques où, indépendamment de l’activité, du surcroît ou du calme, l’employeur ne stressait jamais, était calme en toutes circonstances (cette espèce-là d’employeur est plus rare… sur les 12 entreprises que j'ai connues en 5 ans, je n'en ai croisé que 4).
Au cours de ma première année de Tour de France, je racontais à une amie le fonctionnement pour moi assez lourd d’une des premières boutiques où j’ai travaillé. Elle s’étonnait de cette pression permanente que je décrivais. « On dirait que vous devez assurer des commandes pour une centaines de clients en dernière minute. Ou bien qu’il y a un enjeu vital ! »
Oui, quel décalage avec les valeurs que l’on associe plus couramment aux fleurs !
En photo, deux décors de bassins réalisés en équipe lors d'un stage Grands Décors organisé par Floriform (organisme de formation professionnelle pour fleuristes) l'été 2021, avec Benoît Saint-Amand, Meilleur Ouvrier de France !
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