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  • Photo du rédacteurMissFleurs itinérante

Feuillager - 141

Ce que j’adore particulièrement dans la confection, c’est le travail de feuillage. La variété des feuillages, l’orientation qu’on leur donne, la manière de plier ou d'en rouler certains.

Le feuillage pour moi, c’est ce qui donne de la texture à un bouquet. Pas seulement pour la manière dont on peut caler et structurer les fleurs avec, mais aussi pour les teintes et les nuances de vert (ou de pourpre) qu’il peut apporter, ou le côté jardin et sauvage qu'il peut donner.

Rien ne me rend plus heureuse que de tomber sur une boutique qui dispose (c’est-à-dire choisi d’acheter) des feuillages variés, et rien ne me rend plus triste que de travailler avec un seul feuillage.

Pour les compositions piquées, les beaux feuillages m’inspirent presque davantage que les fleurs, et souvent j’aime dessiner toute la forme de ma composition avec le feuillage. Pour les grandes pièces de deuil, j’adore mixer au moins 3 feuillages différents, cela donne tellement de cachet, et permet de sortir d’un travail basique.

Il y a aussi la manière de rouler et plier les feuilles : rouler et faire des boucles avec des feuilles de coco ou d’aspidistra (il paraît que c’est très années 80, mais peu importe !), plier des feuilles de chênes ou d’eucalyptus en les collant les unes aux autres (j’ai découvert ce travail de pliage sur des feuilles de chênes et des feuilles d’eucalyptus globulus aux Sables d’Olonne, dans les compositions de mes collègues, superbe !). Jouer avec le côté exotique des grandes palmes de Roebelini ou le côté sous-bois des petites fougères. À Paris, la petite boutique de quartier si joli prenait beaucoup de feuillages d'Île-de-France, comme de la bruyère et des feuilles de cassis (vert anisé très frais)... très inspirant !

Dans chaque nouvelles boutique où j’arrive, j’adore regarder mes collègues feuillager (les fleuristes disent aussi « verdurer ») leurs compositions. Aussi, quand, en Bretagne, la gérante que je venais remplacer pendant sa grossesse, me dit qu’elle n’aime pas trop les feuillages et n’achète que du lentisque (on trouve de beaux buissons de lentisque dans le sud, mais chez les fleuristes, il est souvent importé de Hollande), imaginez ma déception … heureusement, comme je faisais les achats, je me prenais des bottes de beargrass (longue herbe fine), de galax (petites feuilles rondes, vertes à brunes), d’aspidistra, et j’allais glaner du lierre…

Le feuillage, c’est pour moi la matière de l’art floral.


En photo, le travail de feuillage de mes collègues (préparation des compositions de Noël à Mâcon !) avec au centre (5e et 6e photos), un des petits centres de tables que j'avais réalisé pour une commande en Bretagne.




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