L'autre partie de cette enquête à l'échelle d'une tranche de vie, c'est qu'est-ce que cela signifie "être fleuriste", et quelles sont les manières d'être fleuriste.
Car oui, il y a vraiment plein de manière d'être fleuriste, et la réalité professionnelle de ce métier peut être très variable.
Après ma formation à l'École des Fleuristes de Paris, je voulais pouvoir continuer à me former, pratiquer (je dis pratiquer, car de fait on ne pratique pas partout, or la confection et la technique sont les pratiques indispensables pour gagner en savoir-faire), découvrir plusieurs styles et univers.
J'ai travaillé 1 an et demi sur Paris, dans 2 boutiques différentes, avant de lancer mon Tour de France des Fleurs.
Aujourd'hui, je peux dire qu'être fleuriste dans une boutique tendance indépendante, dans une boutique indépendante traditionnelle, ou dans une franchise (les Monceau, Fleurs O Naturel, Jardin des Fleurs...), être fleuriste dans un quartier parisien à la fois bohème et populaire, dans des petites communes en milieu rural, ou près des côtes (côte d'Azur, côte Atlantique, Bretagne), cela n'a vraiment rien à voir.
Paradoxalement d'ailleurs, car globalement les fleurs et les plantes sont les mêmes (je reviendrai plus tard sur ce point). Mais l'amplitude des horaires, le rythme de travail, l'ampleur des tâches, l'organisation plus ou moins rigide, la composition de l'équipe et le rapport hiérarchique ; le niveau technique, le volume de confection, les styles des bouquets et des compositions attendus (dans chaque boutique, on doit s'adapter aux pratiques en cours), tout cela amène un quotidien qui peut être vraiment très différent.
Sachant que, avant toute chose, tout dépend de la personnalité et de l'humanité de la personne qui dirige la structure, et de la sensibilité artistique de la fleuriste responsable (c'est parfois la même personne, mais parfois pas !).
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