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  • Photo du rédacteur: MissFleurs itinérante
    MissFleurs itinérante
  • 16 déc. 2022
  • 2 min de lecture

Mi-mars, ma responsable nous a proposé à chacune un entretien pour un bilan de fin de saison.

Il est toujours étrange de constater le décalage entre mes aspirations, ma bonne volonté, et mes capacités et les attentes (disproportionnées ?) de l’employeur. Et de s’entendre dire des impressions négatives, énoncées comme des vérités, que je considère comme un point de vue relatif.

Lors de cet entretien de fin de saison, ma responsable, sans animosité, dresse mon portrait de fleuriste.

C’est pas que je ne suis pas très rapide, comme je l’avais prévenue, c’est que je suis lente. Lente carrément ? Sur des choses que je n’ai jamais faites et que je ne maitrise pas, la première fois, sans doute. Mais je garde en tête les séries de bouquets de chambre que nous faisions pour un grand hôtel, et que je faisais dans le même timing que ma collègue. Et qu’après voir eu quelques jours de repos de suite, le cerveau plus alerte et les gestes plus rapides, j’étais beaucoup plus efficace. Je sais aussi que je ne veux pas travailler comme un robot, sans plaisir et sans tenir un regard éveillé sur mes réalisations.

Elle me parle ensuite de mon style et de ma créativité, selon elle quasiment inexistants.

« Oui, en fait, avant, vous étiez dans un fonctionnement scolaire (elle fait référence à mes études universitaires et mon parcours de chercheuse), vous ne savez pas faire en dehors de ce qu’on vous montre. J’attends de mes collaboratrices qu’elles m’inspirent par leur style, et vous, vous n’avez pas de style propre, vous ne m’avez pas inspirée ».

Je partage ce mauvais point avec ma collègue, qu’elle englobe dans cette appréciation, et je trouve ce jugement presque drôle : tout l’enjeu de cet atelier était de réussir à capter son style à elle, et elle n’était satisfaite que lorsque nous faisions des compositions exactement comme elle les aurait faites.

Pas question de produire quelque chose autre ou qui détonnait !


En photo, un bouquet hivernal que j'ai aimé composer, pour le restaurant d'un hôtel de luxe.


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  • Photo du rédacteur: MissFleurs itinérante
    MissFleurs itinérante
  • 13 déc. 2022
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 10 avr. 2023

Durant toute la saison - le mois de décembre avec ses 107 heures supplémentaires, les mois suivants avec leurs jours de repos flottants, souvent annulés et modifiés la veille, la pression quotidienne face à la masse de travail, l'organisation à l'arrache, les sapins à porter, bûcher, livrer, décorer, toujours avec un temps minuté, et, enfin, la voiture à déblayer, dégivrer, faire démarrer (j'ai du 2 fois faire du stop pour partir et revenir, ne pouvant pas l'utiliser) - j'ai pu compter sur le soutien, et l'aide précieuse, de ma colocataire.

J'avais pressenti que cette rencontre serait une grande ouverture et je ne me suis pas trompée. Ma colocataire, plus jeune que moi, travaillait à la Maison du parc de la Vanoise, sur un profil de technicienne, guide et animatrice Environnement, nature, agriculture, tourisme. Elle faisait du yoga, de l'escalade, était passionnée et très grande connaisseuse de faune et de flore. Elle terminait son diplôme de guide de haute-montagne, dont elle me racontait les épreuves dignes d'un sport de haut niveau et d'une grande expédition à la fois .

Grâce à elle, j'ai pu avoir une initiation à l'escalade, observer, avec sa longue-vue, les bouquetins et chamois perchés sur les cimes de Pralognan, glisser à la luge sur les pentes enneigées, expérimenter jacuzzi, hammam et sauna au Spa (avec vue sur les montagnes), visionner des films animaliers (La Panthère des neiges, Naïs au pays des Loups, et mon préféré : Lynx), partager les légumes de son panier Amap, goûter des moments chaleureux autour de gâteaux, brioches et veloutés maison.


Une anecdote que j'ai adoré, c'est lorsque, revenant vers 20h de l'atelier après une livraison à Méribel, je lui raconte que j'ai aperçu, dans la nuit, un grand lapin blanc debout, dressé sur ses pattes. « Quoi !! s'exclama-t-elle, choquée et dépitée. Tu as vu un lièvre variable !! Je n'en ai jamais vu ! » C'était si drôle...


En photo, sortie luge avec ses amies venues lui rendre visite. Anaïs est à droite !



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    MissFleurs itinérante
  • 9 déc. 2022
  • 2 min de lecture

Ce matin-là, ma responsable avait avancé la confection. Il ne reste plus qu'un bouquet à faire avant de partir en livraison. Elle m'en confie la réalisation, tout en me disant : « il y a un shooting à l'hôtel, ne perdez pas de temps, partez dès que vous avez fini ! ».

Je ressens toujours cette urgence, et, en tête de ne pas perdre de temps, je me mets sur la confection du bouquet... Mais épuisée et me sentant à nouveau sous pression, je me mélange les pinceaux. D'un bouquet, je retiens qu'il faut faire un trio (comme j'avais l'habitude de faire pour cet hôtel). Je fais donc 3 bouquets au lieu d'un seul !

Ma responsable appelle, ne comprends pas que je ne sois pas déjà partie. Moi-même, je ne comprends pas pourquoi elle me presse tant (il faut bien le temps de faire les bouquets, de les caler dans les caisses et de les organiser dans la voiture !). Choisissant de bien installer les compos dans le camion (pas question qu'en plus tout arrive cassé !), je pars tard en livraison, complètement sous pression. Heureusement, je rattrape le coup avec la gouvernante de l'hôtel, le shooting n'ayant pas encore commencé.

De retour à l'atelier, je comprends mon erreur (3 bouquets au lieu d'un seul), et me fais passer un savon : « Je ne sais plus quoi faire avec vous ! je vous ai avancé la confection exprès pour que vous en ayez le moins possible à faire, et vous vous êtes trompée ! Comment est-ce que je dois m'y prendre ?! » Je lui réponds, sans grande fermeté non plus, que cette confusion est due à l'urgence...

Alors que j'envisage pour la première fois de faire appel à un médecin pour me mettre en arrêt et pouvoir me reposer, j'apprends le lendemain que je vais avoir 4 jours de repos de suite. Ouf !

J'ai pu décrocher, dormir, sortir de la vallée, voire des amies, et me refaire une santé. Par la suite, tout a été beaucoup mieux à l'atelier !


En photo, nos compositions sur la table à manger d'un chalet.

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