Lors de cet entretien, ma responsable me dira, après toutes ces choses peu valorisantes et tout en reconnaissant, selon ses mots, que je suis « une bosseuse » : « Mais ensuite, vous vous êtes révélée ! ».
Pour ma part, je garde justement la satisfaction d’avoir réussi à évoluer au niveau floral, capter son style, faire de beaux bouquets sur lesquels d’ailleurs elle s’est extasiée plusieurs fois, réussir à faire de grandes compositions piquées qu’elle a également admirées.
La satisfaction aussi de n’avoir jamais rien cassé lors des livraisons, grâce au soin que je mettais à bien caler chaque composition et conduire prudemment, surtout dans les virages des stations. Avec la pression que nous avions en permanence, je suis certaine que des catastrophes ont dû déjà arriver !
Je lui glisse aussi qu’il y a eu un problème de recrutement, dont j’ai pu bénéficier : j’estimais en effet que j'avais été transparente sur mon niveau. Rien n'indiquait que j'étais une fleuriste confirmée et autonome ni que j'avais eu une expérience similaire en événementiel. J'étais venue pour faire la petite main, c’est bien ainsi que je m’étais faite confirmée le poste, avec lequel d'ailleurs le salaire modeste était cohérent.
Sur ce point j'estimais que j'avais parfaitement rempli ma mission !
Ce que j'ai trouvé très difficile à supporter, a été non pas le froid, la neige et ma voiture, mais cette organisation permanente à l'arrache : être dans l'urgence tout le temps, avec des jours de repos minimes et flottants, très souvent annoncés et finalement annulés à la dernière minute (ma responsable, elle, n'en avait pas du tout).
Alors que chaque année est renouvelé cet atelier saisonnier, pourquoi notamment ne pas recruter quelqu'un spécifiquement pour ranger l'atelier et aller à la déchetterie, deux jours par semaine, ce qui nous aurait déjà permis de nous décharger de ces tâches et nous reposer ?
Je déteste les organisations non efficaces et non cadrées.
Et je refuse de considérer, comme cette responsable, que cela est propre à l'événementiel.
En photo, un de ces jours de confection en fin de semaine, dans l'urgence, et où, vous le voyez, nous ne pouvions pas prendre le temps de ranger l'atelier ... Sur la droite, déjà 8 bacs de déchets verts à amener à la déchetterie !
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