Pas d'instabilité ni d'insécurité donc. Ce mode de vie, c'est une exploration. Un peu comme une grande enquête en immersion.
Sur les cadres de vie d'abord. En dehors de la région parisienne, que je connais pour y avoir vécu jusqu'à mes 38 ans, comment vit-on ailleurs en France ? Quels cadres de vie y a t-il ? Qu'est-ce que cela signifie, vivre dans des villes de taille moyenne ? De plus petites villes ? Près des montagnes ? Sur la côte ? À quels paysages et quel environnement quotidiens ça correspond ? Mais aussi, quels activités, pratiques, loisirs, sociabilités ?
Tout cela procède d'une forme de curiosité, et bien sûr je ne pourrai pas tout baliser... Au-delà de la curiosité et de l'accumulation d'expériences, un des objectifs serait déjà de cerner quel serait pour moi le cadre de vie le plus stimulant.
Comme je le réaliserai au fur et à mesure, cette grande enquête balaie les représentations les plus courantes sur les cadres de vie (je parlerai même de fantasmes).
Vivre au bord de la mer par exemple, on s'imagine que c'est forcément bien. Mais en Vendée, j'ai détesté le vent de tempête qui soufflait tous les jours, et souffert du manque de nature qui ne me permettait pas, notamment, de voir passer l'automne (pas d'arbres aux feuilles caduques et donc changeant de couleur...).
Plus largement, je réalise aujourd'hui que les notions même de ville et de campagne correspondent à des réalités totalement différentes selon les lieux. En tant que dionysienne d'origine et ex-parisienne, je pensais les villes comme des compositions urbaines mêlant ancien et nouveau, avec de jolis centres-villes, un peu la manière ville d'art et d'histoire. Et au mot campagne, j'associais un tableau mêlant buissons, bosquets, arbres, champs et terres agricoles, vieilles bâtisses...
J'exagère le trait pittoresque et bucolique, mais, bref, mon Tour de France m'oblige à revisiter complètement ces notions !
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