Pourtant, je ne me suis pas arrachée de Paris.
Entre l'Ecole des Fleuristes de Paris (février 2016) et mon départ (août 2018), il y a eu presque deux ans et demi d'observation (comprendre qu'il fallait changer complètement de métier, et qu'il fallait changer de ville), de transition (quitter peu à peu mon activité d'avant, passer à plein temps dans les FLEURS), d'anticipation (regarder les annonces de fleuristes, et constater donc qu'il y en avait tout le temps partout en France), de préparation et d'organisation (la conduite, les affaires, le préavis du CDI...).
En dehors du moment de changement d'activité professionnelle, je n'ai donc pas eu de sentiment de saut dans le VIDE.
Pour mon "Tour de France des Fleurs", j'ai eu 6 mois pour penser, apprivoiser, imaginer cette nouvelle vie, sans non plus savoir comment elle allait se dérouler : je m'étais préparée PSYCHOLOGIQUEMENT à trouver des contrats de fleuristes à la dernière minute, et je savais que j'allais avancer contrat par contrat, avec une vision à COURT TERME, un peu comme un chemin qui se déploie au fur et à mesure qu'on l'emprunte.
Je crois que d'ailleurs, c'est bien cette forme d'avancement là qui me plaît, car elle me donne l'impression que tout reste OUVERT, et que tous les possibles restent POSSIBLES.
Je n'aimerais pas du tout que l'on m'organise mon Tour à l'avance, et qu'on me donne la liste de toutes les DESTINATIONS que j'aurais à faire sur les années à venir !
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