Une belle respiration - 199

Après les exigences de l'atelier en Savoie, tout me semble facile lorsque j'arrive dans cette boutique.

Les bouquets dits « longues tiges » me paraissent très simples à faire (les fleurs choisies + autour 3 feuilles de robellini, ce feuillage de palmier très utilisé en fleuristerie), je sais bien faire les bouquets ronds et je retrouve le plaisir de faire des compositions avec des formes bien codifiées - coussins, ronds, raquette, dessus de cercueil... - pour les deuils (les fleuristes disent "le deuil", comme "le mariage", pour désigner les commandes passées pour ces événements particuliers).

Surtout, après ma saison hivernale bousculée et stressante, je trouve en la personnalité de la patronne une belle respiration.

D’un tempérament confiant, calme, drôle, elle n'hésite pas à me laisser faire ni me confier des commandes, sans même douter de moi ni mettre en cause mes compétences. Elle ne me reprend pas quand je fais quelque chose qu’elle aurait fait différemment et respecte ma façon de travailler.

C'est un vrai bonheur !

De nature très ouverte, elle entend mes quelques doléances (va-t-on vraiment passer tout ce printemps qu'avec ces variétés de fleurs basiques très " à l'ancienne" ?), n’hésite pas à montrer et rire de ses propres failles (légères, car elle a tout de même le statut de Maître Artisan, c’est-à-dire qu’elle a le brevet de maîtrise, et tient sa boutique depuis presque 20 ans), et me tutoie toute en parlant de sujets perso pendant nos pauses déjeuners.

Tout comme mon loueur, elle est de ma génération et j’ai presque l’impression de travailler pour une copine.

Je me sens en confiance et en sécurité, ce qui est rare !

En photo, des vues intérieures de la boutique :

Une boutique de campagne - 198

La boutique que je rejoins pour ces 2 mois en Isère est, comme me la présente sa patronne, une « boutique de campagne ».

Une configuration encore différente de celles que j'ai déjà connues, et dont voici les caractéristiques :

- une boutique indépendante, très grande (100 m2 de surface de vente - presque autant que la boutique des Sables d'Olonne -, plus tout l'arrière-boutique presque aussi grand que l'atelier en Savoie) ;

- située dans une petite zone commerciale entre deux communes, mais à l'extrémité de cette zone, à côté de bars et d'autres petits commerces indépendants, bordée du muret d'une propriété privée, d'arbres et d'une petite zone plantée transformée en jardinet sauvage par la patronne ;

- une grande surface extérieure (6 à 8 chariots à sortir, soit à nouveau des volumes proches de ceux des franchises), avec de nombreuses variétés de plantes donnant beaucoup de charme à cet étalage

- à l'intérieur, des variétés de fleurs plutôt basiques (ce qui m’effraie d’ailleurs en arrivant !) : lys, grosses roses d’équateur, santini, chrysanthèmes, oeillets, germini et gerbera, gypsophile ... et beaucoup d’étagères de plantes et d'objets de décoration.

Lorsque j’arrive pour mon essai, ma collègue est toute seule avec 4 personnes devant elle, la patronne étant partie en livraison. Alors même que je n’ai pas repéré leur façon de faire les emballages, ni où se trouvent les outils, j’accueille les clients et me propose de les servir…

En photo, l'étalage extérieur qui transformait cette partie de parking en un beau jardin !

Grenoble - 197

Beaurepaire étant situé à 1 heure de route de Grenoble, je décide d'aller découvrir cette ville.

Je ne la connaissais pas du tout, et je réserve un Airbnb, près des quais, afin d'arriver le soir, dormir sur place et profiter à pied dès le lendemain matin.

Le lendemain est une des premières belles journées de printemps. Je pars tôt flâner. Il ne fait pas encore très chaud, les rues sont fraîches et calmes, et s'animeront au fur et à mesure de la matinée.

Quel plaisir j'ai eu à m'y promener !

(Re)trouver un centre-ville vivant et animé, ponctué de monuments et de ce qui constitue pour moi des repères urbains : des terrasses de café, un beau jardin public fréquenté, une si belle halle de brique, de pierre et de verre, des fontaines et des places anciennes, une belle église, de pittoresques points de vue (avec la sinuosité des rails du tramways), et de jolies petites boutiques ...

Un lieu où il a fait bon de flâner, déambuler, se poser, profiter de l'ambiance, le tout sans bruit de circulation, ni sensation de foule, ni de trop-plein d'agitation.

L'après-midi, j'ai pris le téléphérique (les "oeufs", comme disent les Grenoblois, du fait de ses cabines rondes). J'ai pu admirer la vue sur les quais, puis le panorama grandiose depuis les hauteurs de la Bastille, la forteresse qui surplombe la ville et dont les terrasses offrent une vue magnifique sur les Alpes. C'était le printemps, les arbres étaient en fleurs et il sentait bon un air de fraîcheur et de renouveau...

J'ai adoré le centre-ville de Grenoble, son dynamisme et sa chouette ambiance urbaine, sans nuisance sonore. Mais ne pas oublier que j'y suis passée en touriste, au printemps, et non par un de ces jours caniculaires de l'été où le centre-ville de Grenoble a la réputation de se transformer en fournaise...

Pendant ce séjour en Isère, j'ai aussi été voir Valence et Montélimar. Ces deux villes, plus petites, ont certes des centres-villes historiques, mais je les ai trouvées dépourvues d'ambiance, et elles ne m'ont pas vraiment marquées.

Grenoble reste une des villes que j'ai le plus appréciée !

En photo, vues du centre-ville avec ses différents points de vue, des quais et du panorama depuis la Bastille.