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Photo du rédacteurMissFleurs itinérante

Dernière mise à jour : 21 avr. 2023

C’est cette interruption de vie, et l’impact sur la santé, qui me font me raisonner.

Car c’est vraiment tout le contraire de l’équilibre quotidien que je recherche !


Parmi les habituées, les filles qui enchaînaient la saison ne pouvaient pas récupérer d’un événement à l’autre. Je les voyais marcher – plus exactement se traîner – comme des zombies lors du démontage du mariage de Monaco.

Plusieurs avaient des enfants et ne voyaient plus leur famille pendant des jours. Evidemment, impossible de prévoir, organiser, programmer quelconque événement extérieur (cours, rendez-vous, visite…).

Impossible, donc, tout simplement d’avoir une vie en dehors de ce travail. Ca peut aller 3 jours, 5 jours, voire ponctuellement une semaine …. Au-delà, c’est bien trop pour moi.


Côté revenus, il est sûr qu’en free-lance, payé à l’heure, ça faisait une saison extrêmement rémunératrice… Pour ma part, en tant qu’intérimaire, après avoir fait 83 heures et demie en 8 jours (le double d’une semaine normale), j’ai pu gagner l’équivalent d'un SMIC - un salaire de fleuriste débutant - sur un mois entier. J'ai décidé d'en rester là.


En photo, d'autres vues de la salle une fois les compositions installées



Photo du rédacteurMissFleurs itinérante

Dernière mise à jour : 21 avr. 2023

Le lendemain, c'est décidé : je vais arrêter. Décidée, en fait je ne le suis qu’à moitié.


Je sens que si j’étais restée un peu plus (mon engagement initial portait sur 15 jours), ça ce serait sûrement mieux passé. Je connaissais désormais les autres, le style attendu, la façon de fonctionner. Je me serais sentie moins isolée, ça aurait été plus fluide et j’aurais été plus efficace. Mais je sens qu’il vaut mieux arrêter.


Les horaires à rallonge (20h, 22h, 23h, 2h du mat’), la manutention, la fatigue, les charges lourdes des rolls… Je me résonne en me disant qu’il vaut mieux préserver ma santé, plutôt que de prendre le risque de me casser quelque chose. Je pense aussi à ces journées à ne faire que ranger, ce que j’aurai assurément fait toute la journée en revenant le mercredi.


Enfin, et surtout, l’absence totale de visibilité sur les horaires de la journée en cours, sur les horaires de la semaine, et sur les jours de congés, être informé la veille au soir tard (22 heures) du planning du lendemain tout comme d’un éventuel jour de repos, devoir rester disponible et prête à travailler tard en fin de journée, voire toute la soirée, amène le sentiment de devoir mettre sa vie entre parenthèses.

Plus exactement, de devoir interrompre - c’est le mot - complètement sa vie.


En photo, les capelines géantes en préparation, et leur présentation de la soirée, sur les tables des invités








Photo du rédacteurMissFleurs itinérante

Dernière mise à jour : 21 avr. 2023

Le lundi qui suit cette première semaine, je suis prévue dans l’équipe de démontage du mariage de Monaco.

Départ 7 heures. Il y a évidemment énormément de déchets à trier, matériel à démonter, ranger, disposer sur les rolls (à faire descendre et amener aux camions). Sur le trajet de retour vers l’atelier, nous papotons gaiement. Mes collègues sont déposés en route à leur domicile, je termine seule le trajet et arrive vers 23 heures à l’atelier. Je suis en repos le lendemain et je profite de cette journée pour réfléchir.

Et Monaco dans tout ça ? Je n’ai aperçu la ville que lors de notre arrivée en camion. Quelle surprise de découvrir une ville très dense, très construite, et dont les buildings me faisaient presque penser à un univers futuriste !


En photo, un aperçu de la ville à travers les fenêtres de la salle du mariage




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