Les fleurs, un univers qui fait souvent rêver, et dont, à la poésie, la beauté, et l’art, le métier de fleuriste est si souvent associé …
Oui, il y a des fleuristes qui nous enchantent par leur bon goût et leur créativité (je vous montrerai des photos bientôt !). Mais sur 12 des boutiques que j’ai connues de l’intérieur en y travaillant, très peu présentaient au quotidien une réalité qui m’a enchantée…
À Besançon (3e destination, 1ère année, 2019), où heureusement je ne suis restée qu’1 mois et demi, le fonctionnement de la boutique, très routinier, était bien éloigné de mon besoin de variété : tous les lundi étaient consacrés à l’arrosage des plantes et l’entretien (bain) des orchidées. Le jeudi, on les passait sur l’arrivage et le nettoyage (très méthodique) de tous les sceaux, vases, éviers et sols. Il fallait respecter un ordre précis, et appliquer une manière de faire stricte.
La patronne, elle, passait les journées entières (8h-20h) à s’enquiller (c’est vraiment le mot) des raquettes de deuil dans son atelier en sous-sol sans lumière… Ses raquettes - composition longue piquée dans une barre de mousse - étaient formellement parfaites, mais je les trouvais esthétiquement très basiques, pas généreuse en feuillage et sans effet particulier. Ça ne rassasiait pas mes yeux, et je me demandais quel plaisir elle prenait à travailler ainsi ...
Je revois encore le mouvement saccadé de ses poignets et de ses mains, passant de gauche à droite le long de la barre de mousse en piquant les fleurs, doublé du tintement de ses bracelets ...
En photo, une raquette réalisée par mes collègues de la boutique de Vernon (2020), et deux "départs" de raquettes que j'avais composées, en Bretagne et à Bordeaux (feuillage fait, et premières fleurs piquées pour dessiner la forme, avant de la remplir avec les autres fleurs)
Comentários