Savoir prévoir les imprévus, c'est ce que je découvre donc au fur et à mesure de la saison.
C'est comme ça, du moins, que s'annonce le travail à l'atelier, et que le décrivent d'autres petites mains que je croiserai au cours d'autres expériences postérieures.
Je ne suis pas d'accord avec cette vision des choses. Savoir gérer les imprévus, pour ce qui ne dépend pas de nous, oui. Il y en a, et effectivement mieux vaut savoir les anticiper. Mais tellement de choses dépendant de nous pouvaient être mieux organisées ! Alors que nous étions tout le temps dans l'urgence, énormément de temps était perdu du fait d'une organisation générale que j'estimais "à l'arrache".
J'ai parlé du temps passé à chercher les chalets lors des installations de sapins. Un autre exemple qui m'avait choquée et énormément frustrée, avait été l'installation d'un décor pour la soirée d'un complexe hôtelier.
J'étais bien heureuse d'avoir la possibilité d'accompagner ma responsable sur cette installation. Avec de gros feuillages exotiques qu'elle avait fixés sur des planches de bois et bombés en couleur or, elle avait fabriqué un splendide décor de style JUNGLE.
Sur place, après avoir tout déchargé et tout monté dans la pièce où allait avoir lieu la soirée, nous devions accrocher les panneaux verticaux du décor sur les poteaux du bar, disposer des orchidées dans la pièce, et mettre des bougies sur les tables. Les bougies, longues et fines, devaient elles-mêmes être placées dans des bougeoirs. Or, à l'atelier, notre responsable n'avait pas pris la peine de vérifier que les bougies s'ajustaient bien dedans. Le jour de l'installation, alors que je suis chargée de les placer, les bougeoirs sont trop larges, et aucune bougie ne tient ...
Nous sommes au début de l'installation, ma responsable m'envoie chercher de la pâte à fixe dans une supérette de la station du dessus, avec la recommandation de faire vite. C'est je crois le milieu d'après-midi, je saute dans la voiture, et ... reste coincée dans les embouteillages du centre-ville. Je passe une heure pour parcourir un trajet de 20 mn, tout en stressant de ce temps perdu impossible à moduler. Et je rumine contre ma responsable. Quelle idée de m'envoyer dans le centre de la station à cette heure, pour un matériel que l'on aurait pu prévoir avant ! Vers 17h, quand j'arrive enfin à l'hôtel, elle a déjà tout installé, trouvé une autre solution pour les bougies, et m'attends devant l'entrée pour repartir.
Je n'ai rien vu de l'installation, me suis sentie complètement inutile, et ma présence n'a de fait servi à rien. Quelle frustration !
En photo, les panneaux de feuillage placés à l'extérieur, tout fraîchement bombés en or, en train de sécher. À l'arrière, vous voyez les derniers sapins stockés dans la neige.
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