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Sauvée par un sécateur ... - 166

Dernière mise à jour : 19 oct. 2022

En préparant mon séjour en Savoie depuis Bordeaux, je savais que cette destination allait me demander beaucoup d'adaptation. Du fait du climat et de la neige tout d'abord, mais aussi de la conduite sur les routes de montagne.

Je m'étais donc équipée, en + des bottes de neige que j'avais déjà : parka protectrice jusque - 15 C°, gants, chaînes, protections imperméables et lampe frontale... Je ne pensais pas d'abord acheter de pneus neige (belle illusion typique d'une personne n'ayant jamais vécu un hiver en montagne ! ) car il m'aurait été impossible de stocker quatre pneus dans ma voiture déjà chargée.

Le jour de mon arrivée, le climat est assez doux, et c'est facilement, vers midi, que j'atteins Pralognan. La couche de neige est alors assez mince, je circule sans difficulté.

Mais les jours suivants ....

Dès le lendemain, en remontant de l'atelier, la neige a commencé à tomber. La soirée était déjà bien avancée, il faisait nuit, et la conduite devenait de plus en plus difficile. Je n'étais pas très loin de la station, mais c'est donc prudemment que je préfère m'arrêter sur le bas-côté, plutôt que de risquer de me retrouver bloquée, en plein milieu de la route.

Je prends mon courage à deux mains pour poser les chaînes (ce que je n'avais jamais fait encore dans ma vie). Je me remémore les conseils du vendeur de Nauroto et les mises en situation que j'avais faite à plusieurs reprises sur un parking à Mérignac.

Là, il fait nuit, froid, et il neige avec un vent fort. Heureusement, je m'étais équipée donc, et je sors ma lampe frontale, mes longs gants de protection imperméables, et ... les chaînes.

SAUF QUE, je n'avais déballée qu'une seule des deux chaînes pour faire mes simulations. L'autre était restée empaquetée, avec un serflex en plastique. Impossible de le rompre à la main ! Après avoir vainement essayé, de le rompre et de le scier, je me suis contrôlée pour ne pas paniquer. Je n'avais pas d'outil dans ma voiture, et ne voyais pas de solution. Comment est-ce que j'allais faire ?

C'est en cherchant dans la boîte à gants, au cas où, si je ne trouvais pas quelque chose, que j'ai pu me réjouir d'un miracle : mon sécateur de fleuriste. Celui-ci ne se trouvait jamais là en temps normal, mais je l'y avais laissé après m'en être un jour servi à Bordeaux, tout en oubliant de le ranger ensuite. Ouf !

Mon sécateur m'a également sauvée pour autre chose que je ne savais pas : le temps de fixer les différents maillages de la chaîne bien autour du pneu, la neige avait pénétré le creux de la tige en métal avec laquelle je devais faire la dernière attache. Et avec le froid, elle avait durci ! Impossible de finaliser le lien. Heureusement, avec la pointe du sécateur, j'ai pu gratter et retirer la glace au fond de la tige. Ouf !

Après vingt bonnes minutes seule sur le bord de la route, dans le noir, la nuit, la neige, le vent et le froid, j'ai pu redémarrer, avec la satisfaction d'avoir réussi sans paniquer.


Un conseil : si vous devez poser des chaines en pleine tempête de neige, surtout prévoyez un objet pointu et tranchant ...


Pas de photo pour illustrer cet épisode, mais une vue de Pralognan un jour de mauvais temps.






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