Dans cette expérience étrange d’un quotidien limité, sans vie sociale en dehors du boulot, m’est revenu en mémoire un dialogue d’un film d’Éric Rohmer, L’arbre, le maire et la Médiathèque (1993).
J’avais découvert ce film lors de mes études de Médiation culturelle, au début des années 2000. Je trouvais qu’il représentait justement les différentes manières de vivre la solitude à Paris ou dans les grandes villes, et dans des petites communes, à la campagne :
« ce que les gens aiment en ville c’est l’infini possibilité des rencontres. Tu vois, et même la civilisation, même s’ils ne rencontrent personne… […] tout le champ des possibles est ouvert. […] À Paris […] il y a mille projets possibles, mille quartiers, mille cinémas, mille expos, mille restaurants, mille fêtes. »
Il ne s'agit pas d’opposer la ville à la campagne (vieux schéma périmé selon moi), ni de faire l’apologie de Paris où je ne pourrai plus vivre. Mais je me suis retrouvée dans ces possibilités qu’offrent les grandes villes aux milles loisirs, et qui font, que même en solo, on peut y faire plein de choses, sans jamais se sentir seule. Les paysages me sont essentiels, mais ce sont les rencontres et les loisirs qui font vivre une destination avec plénitude et enrichissement. Et autant, à Paris, il m’était très facile de sortir seule le soir, autant dans les petites villes, ça n’a pas du tout de sens.
Et encore une fois, un quotidien sans vie sociale, même en étant dans la découverte d’une région et d’un métier, c’est vite fade et plat....
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