Cette vie de fleuriste itinérante, c'est ma troisième vie.
Oui, et j'aime bien le dire comme ça ! J'ai eu deux vies différentes avant, et chacune de ces vies a commencé par un moment fort de reconfiguration.
Ma première vie est celle de mes vingt ans, lorsque j'habitais à Saint-Denis chez mes parents, faisais des études de lettres modernes et de médiation culturelle, et que je projetais de vivre dans les Pyrénées.
J'adorais les Hautes-Pyrénées où j'allais quelques semaines l'été depuis mes 15 ans, je ne jurais que par ces paysages de montagne. J'avais commencé à construire tout mon projet professionnel autour, avec un véritable intérêt pour la culture occitane.
Grande chance, il y avait, dans mon cursus de Lettres modernes à la Sorbonne, une option Langue et littérature occitanes ! J'étudiais donc, en parallèle d'un cours d'ancien français, les textes fondateurs de la langue d'Oc, et avais acquis des notions de compréhensions de la langue.
Par la suite, une fois en médiation culturelle à la Sorbonne nouvelle, j'avais démarché des institutions et décroché un stage auprès du chargé de mission pour la culture occitane à la mairie de Toulouse.
Malgré mon réel intérêt et ce stage tout à fait intéressant, mon projet de vie s'est arrêté net. À l'époque, je n'avais pas aimé vivre à Toulouse, où je m'étais sentie à l'étroit. Surtout, le mode de vie qu'allait impliquer de vivre en couple là-bas avec mon ami de l'époque ne m'allait pas. Parallèlement, je me suis détachée d'un groupe d'amis. Sans rentrer dans plus de détails, l'année de mes 23 ans a été une rupture générale. J'ai complètement changé de cap.
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