Le jour du départ, le printemps approche.
La mi-mars est passée et cela fait un mois que la neige a bien fondu. Les pistes de ski de Pralognan se réduisent comme peau de chagrin. Le temps s'est radouci (on approche désormais les 10 degrés), mon corps me réclame moins de calories et je sens que je retrouve un appétit normal. Je suis contente d'être arrivée au bout de cette expérience, tout comme de quitter cette vallée qui m'avait donné l'impression d'être un peu en exil, au bout du monde, et dans un monde parallèle. Fini par exemple les 45 mn de route pour aller faire des courses !
Est-ce que pour autant je regrette ? Non.
Aller dans cet atelier et vivre un hiver en montage faisait partie de mes envies. Cette expérience a été parmi les plus éprouvantes, mais je suis heureuse d'avoir pu la vivre. Aller au bout de mes aspirations, en exploratrice, me permet de vivre sans regret, et d'ajuster mes idées à la réalité. Plus encore, cela me permet d'être disponible pour autre chose.
Avoir été dans cet atelier cet hiver-là, alors qu'initialement je savais mon niveau juste et pensais me préparer pour l'hiver d'après, m'a permis de me rapprocher de ce dont je rêvais - travailler dans un atelier et réaliser de belles compositions loin du style traditionnel des boutiques - d'en connaître une réalité, de m'en remplir, et donc de ne plus la désirer pour l'hiver d'après.
Le froid sans doute m'a quand même impactée. Et à force de revoir passer des annonces de fleuristes pour les DROM, l'hiver d'après, c'est décidé : Martinique, La Réunion, Guyane ou Guadeloupe, Je serai au chaud et au soleil !
En photo, Pralognan sous un soleil éclatant, et le trajet pour descendre de la vallée (avec la belle église du Planay), ce jour de départ.
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