La mixité sociale, ça vous parle ?
À Saint-Denis où j'ai vécu jusqu'à mes 25 ans, j'ai grandi avec. À l'école, au conservatoire, dans la rue, il y avait (il y a toujours) des enfants, des camarades, des gens, des habitants, d'origines différentes. Dans les très grandes villes, la mixité sociale est bien sûr présente, et pendant mes années de vie parisienne, elle a continué de faire partie de ma vie. D'ailleurs la mixité n'est pas seulement celle de mon environnement. C'est aussi une sorte d'histoire familiale, avec ma famille maternelle venue d'Egypte, et ma grand-mère paternelle italienne, arrivée à Paris en 1950, à 17 ans.
Si je vous raconte ça, c'est parce que pendant les immersions de mon Tour de France, j'ai pu ressentir à quel point ce n'était pas naturel partout. Aux Sables d'Olonne en particulier, je me souviens avoir été marquée par le paysage social du remblais (cet aménagement urbain, en partie piéton et bordé de boutiques, qui longe la plage du centre-ville), assez uniforme, et dominé, hors vacances, par les retraités. Mais aussi par les blagues de mes collègues, à la boutique, se plaisant à imiter des dialogues avec une intonation ethnique caricaturée.
J'ai réalisé cette histoire de mixité quand, pendant une petite semaine de vacances, je suis retournée quelques jours à Saint-Denis. Aaah, voir des rues vivantes, avec toujours des gens dans les rues (même le dimanche, même le soir), et recroiser cette mixité vivifiante (sociale et générationnelle), comme cela m'avait fait du bien !
Bien sûr, je n'ai rien contre les retraités, et cela m'est arrivé de faire de belles rencontres, aux Sables et ailleurs, avec des personnes d'autre génération que la mienne. Et si elle est beaucoup moins visible qu'à Saint-Denis, car elle n'est pas présente dans le paysage urbain, la mixité sociale existe quand même un peu aux Sables d'Olonne !
En photo, le remblais des Sables pendant mon séjour, en mai 2020.
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