Du reste, à la maison aussi, le dernier mois a été moins plaisant.
La présence d'un nouvel arrivant, tout juste mis à la porte par sa femme, pas habitué à vivre en colocation, très en demande de présence et de dialogue, me heurtait par ses remarques sexistes prétendument drôles, que nous - la gente féminine - trouvions lourdes. Je restais plus de temps dans ma chambre, passant à la fois pour une sauvage, et une Parisienne (selon les mots des taquineries gentilles de mon logeur).
Mais aussi l'ambiance sociale, à la boutique ou dans le bourg, que je percevais dans les conversations, en rapport avec les élections et la montée du FN (nous étions en période électorale), la façon de désigner une femme orientale en me disant « tu la reconnaîtras, elle est un peu bronzée », ou de parler de la communauté turque qui vivait ici.
J'ai commencé à me sentir à l'étroit dans ces mentalités. L'habitude de la mixité, l'ouverture, et même la finesse et la culture, ont commencé à me manquer ... Et c’est presque asphyxiée, et ma découverte de Grenoble aidant, que j’ai peu à peu réalisé : si je tenais à la nature et à la campagne, pour autant, vivre dans des petits bourgs, ce n’était socialement peut-être pas pour moi …
En photo, vue d'un superbe champ de coquelicots, au détour d'une livraison pour la boutique !
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