Dans ces premières expériences de mon Tour de France, avec de nombreuses situations tendues avec mes employeurs, j’ai longtemps pensé que le problème était mon niveau débutant et mon autonomie encore insuffisante.
Après une formation condensée très courte, qui n'égale pas 1 à 3 ans d'apprentissage basé sur l'alternance, j'ai toujours eu le sentiment que mes lacunes techniques me jouaient des tours.
Très souvent, je me retrouvais donc dans des situations très inconfortables, avec l'employeur sur le dos, qui me reprenait sur mon organisation, doutait de moi et me faisait perdre confiance.
En vérité, chaque expérience est venue me montrer que mon niveau de débutante n'était pas l'unique cause de ce comportement.
Ainsi, à Besançon, j'ai compris sur le tard que la rigidité de la patronne expliquait l'évolution de ma situation au sein de la boutique (où, je rappelle, je ne faisais plus de vente ni de bouquets, mais seulement de l'arrivage et des livraisons). 2 semaines avant la fin de mon contrat (qui heureusement ne durait qu'un mois et demi), une jeune fleuriste, titulaire d'un BP et d'un niveau confirmé, est venue nous rejoindre. C'est elle qui m'a ouvert les yeux, en choisissant de ne pas rester et de partir à l'issue de sa période d'essai. En une semaine, j'ai vu le comportement de la patronne évoluer à son égard, et lui ôter l'envie de continuer. Et pourtant, cette jeune collègue n'avait aucune lacune technique.
À Bourges, c'est quand ma collègue, en poste depuis plusieurs années, finit par me raconter, au bout de 2 mois, ses débuts à la boutique. Avec la patronne sur le dos qui la reprenait tout le temps, même devant les clients, elle avait l'impression de ne plus savoir rien faire. Cela la stressait beaucoup, si bien qu'elle passait ses pauses déjeuner à pleurer... De quoi relativiser sur ma propre situation, qui ne m'avait pas parue aussi extrême !
En photo, une composition d'automne et quelques vues d'une de ces boutiques (très jolie par ailleurs !)
Comments