Là vous vous dites : donc, pourquoi est-ce qu'elle n'a pas continué en atelier ? L'atelier, c'est comme les extras : si vous voulez être dans la création et la confection pures (comme l'était le fonctionnement de l'atelier Jardin de Matisse où j'ai fait ce stage), il faut être déjà très au point techniquement, complètement autonome, très rapide, réactif. Or, malgré mon CAP, j'avais encore tout à apprendre ... je n'avais pas du tout le niveau pour intégrer l'équipe permanente.
Par ailleurs, certain nombre de points de fonctionnement m'avaient gênée, notamment le temps très important passé à faire les livraisons (on pouvait passer parfois une matinée sur des trajets interurbains), les tonnes de vases à laver parfois au retour des démontages (quand on allait récupérer les décors, du moins les contenants, une fois les événements finis), les horaires de bureaux (je ne voulais pas être fleuriste pour faire 9h-19h toute la semaine !), le fait que les fleuristes, pourtant hautement créatifs, étaient dans une position d'exécutants de commandes, et la partie "conception artistique" tenue par des non fleuristes ... Mais cela reste peu au regard des avantages finalement que représentait cet atelier pour des fleuristes confirmés : essentiellement de la confection, de vraies créations de décors, variées et généreux, des fleurs d'une super qualité, de vrais moyens, et la possibilité, en prime, de se servir en fleurs lorsqu'on souhaitait apporter un bouquet à une invitation à dîner...
Avec les deux fleuristes qui m'avaient prise sous leurs ailes, Jardin de Matisse reste vraiment ma plus belle expérience de stagiaire débutante !
En photo, petit clin d'œil à la transition de vie que je vivais alors, avec ces centres de table que nous avions amenés pour un événement privé, au musée d'Orsay, où je travaillais parallèlement en tant qu'historienne le reste de la semaine !
Comments